mardi 3 février 2009

La grammaire de Port-Royal (XVIIième siècle)

Les auteurs de la Grammaire générale et raisonnée (de Port-Royal) sont Antoine Arnauld (1612 à 1694) et Claude Lancelot (1615 à 1695). Ils sont tous deux originaires de Paris. Antoine Arnauld était à la base un théologien, philosophe et mathématicien, tandis que Claude Lancelot était davantage un grammairien. Ce dernier, en plus d’être le principal auteur de la Grammaire générale et raisonnée (1667), a écrits d’autres ouvrages sur la langue, notamment Nouvelle méthode pour apprendre la langue latine (1644), et Nouvelle méthode pour apprendre la langue grecque (1655). Antoine Arnauld et Claude Lancelot ont tous les deux participés aux Petites écoles de Port-Royal, un système d’enseignement regroupant l’élite intellectuelle française du XVIIième siècle.

La première partie de la Grammaire générale et raisonnée est consacrée à la phonétique. Les auteurs ont émis une théorie phonétique sur la correspondance des voyelles et des consonnes entre le latin, le grec et l’hébraïque. Ils se sont également attardés à la prosodie (syllabe) et à l’accentuation.

Caractère évolutif de la langue : malgré le fait que le français du XVIIième siècle et le français soient différents, certaines règles grammaticales sont pratiquement les mêmes que dans une grammaire moderne comme la Grammaire méthodique du français de Riegel : participes passés, prépositions, articles, ….

Certaines règles, quant à elles, sont totalement différentes : les cas (vocatif, nominatif, accusatif…), deux classes de nom : noms substantifs et noms adjectifs.

La grammaire de Port-Royal consacre beaucoup d’importance à la philosophie. Les auteurs trouvent plusieurs similaritudes entre la langue en expliquant la théorie des géomètres, le sophisme, la métaphysique, la raison. Ils rattachent les mots aux concepts d’idées, de choses.

Examen de quelques règles :

1- Infinitif : c’est une inflexion au verbe qui ne reçoit point de nombre «ny» de performence. (estre, aimer, …). Quelquefois, l’infinitif retient l’affirmation, comme quand je dis je veux boire, je veux manger.

2- Les auxiliaires : les auxiliaires être et avoir sont communs à toutes les langues. L’auxiliaire être sert à former les passifs. Il y a plusieurs formes irrégulières des auxiliaires du verbe être (je fuis aimé, j’estois aimé) et avoir (j’ay eu, j’auois eu).

1 commentaire: